9 : 58 Le réveil allait bientôt sonner, pour signaler au jeune Kuroime qu'il devrait se lever pour aller accomplir son travail en tant que professeur. Il avait la flemme ce jour là, il faut dire il n'avait pas beaucoup dormis, ayant passé sa soirée à se saouler sous les grondements mécontents de son compagnon de toujours : Saberial, Keigo avait replongé dans des souvenirs pénibles de son existences. Récemment il y avait eu le souvenir de son ancienne fiancée, il la revoyait un grand sourire pendu à ses lèvres carmins si attrayantes, et sa voix clair et chatoyantes pour la grande soprano qu'elle était, son air exquis et pourtant si empressé de lui annoncer la bonne nouvelle : elle venait de trouver ce qu'elle souhaitait faire de sa vie, elle voulait devenir sommelière. Quelle bonne idée avait-il eu de l'avoir amené en Europe pour un parcours sur les grands vignobles existants.

10 : 00 Le réveil avait commencé sa litanie, avec ce type de sonnerie universel et agaçante, Keigo se releva de son canapé de cuir beige avant de regarder le regard que lui lançait Sabre, ça lui rappelait ce qu'il y avait eu auparavant, son dernier combat de rue, avant qu'il ne se calme et décide de rejoindre la voie du professorat. C'était quelque jours après que Sabre s'était fixé dans sa forme actuelle, au départ il naviguait essentiellement entre les oiseaux, les reptiles et les félins, finalement il avait fini par alterner entre un crocodile, un alligator et un tigre, finalement la peluche l'emporta sur les deux sac à mains. En y repensant il glissa son regard brillant sur ladite peluche qui avait tout à fait compris de quoi il s'agissait. Il se contenta de feuler un qualificatif peut glorieux signifiant que Keigo était un imbécile nostalgique. Que de complications, et avec ça il n'arrivait plus à nouer sa cravate, tant pis il irait sans elle et sans veston pour changer.

10:05 Il finissait de se préparer tout en se remémorant sa première expérience avec quelqu'un du même sexe. Ce n'était pas vraiment un souvenir douloureux certes, mais cela fait partit des souvenirs qu'il vaut mieux oublier afin de ne pas être ennuyé avec des pensées inappropriée, ce fut peu après son entrée dans un gang, il était charmant bien qu'hautain … Keigo allait être vraiment en retard s'il ne se concentrait pas réellement et rien qu'à l'idée de croiser ce tordu de sous-directeur il frémit et se hâta. Il ouvrit la porte du loft où il logeait, fit une révérence à sa peluche agacée et le laissa passer avant de refermer derrière lui. Il se motiva et entama un sprint pour dévaler les escaliers quatre à quatre pour enfin arriver devant sa voiture, il fit grimper à ses cotés Saberial qui se fit bien lourd, histoire de le punir un peu. Keigo ne se risqua pas à lui asséner une réplique du genre « tu n'aurais pas grossi ? » ; de peur de devoir subir une réprimande supplémentaire sur le fait qu'ils ne prennent plus le temps de se promener et de faire du footing aussi régulièrement qu'auparavant.